domingo, julho 30, 2006
Chapada Diamantina
Dimanche 30 juillet. Notre bus arrive à l'aube à Lençóis (8 000 habitants), porte d'entrée de la Chapada Diamantina, terre de grottes, de cascades, de canyons, de piscines naturelles, au coeur de l'état de Bahia. Environ 150 000 hectares de végétation sauvage et de pistes accidentées qui attirent les aventuriers de tout poil.
Lençois est née au dix-huitième siècle, pendant la fièvre de l'exploitation minière - en particulier des diamants. Le nom de la ville, qui signifie "draps", fait référence aux tentes blanches que les mineurs avaient plantées initialement sur son emplacement actuel. Elle a d'ailleurs gardé un peu de cette atmosphère pionnière, avec ses rues pavées et ses maisons d'époque.
sábado, julho 29, 2006
Macumba night
Dans la soirée, nous assistons à une cérémonie de candomblé, dans un "terreiro" au coeur d'une favela de Salvador. La foi bahianaise mêle dans son syncrétisme religieux les rites chrétiens et vaudous. A l'origine, les esclaves, pour contourner l'interdiction de pratiquer leur religion, adoraient leurs divinités, les "orixás" (les ancêtres des tribus dans la mythologie africaine) en les "maquillant" en saints catholiques. Le candomblé adopte des rituels de magie et présuppose l'utilisation de forces surnaturelles. Aujourd'hui c'est le baptême d'une femme, qui est consacrée à Oxóssi, le dieu de la chasse. Envôutés par le rythme primal et hypnotique des "atabaques" (les tambours rituels), les "ekedes" (les fidèles), tout de blanc vêtus, s'adonnent à une succession de danses, de transes et de rites énigmatiques, pendant des heures.
Jamais sans ma guide
Sur le largo Cruzeiro de São Francisco, une sexagénaire métisse nous aborde dans un français approximatif : "je suis guide international. je vous fait la visite du centre historique pour 100 reais par personne." Nous déclinons gentiment son offre en lui précisant que nous sommes étudiants et que nous n'avons pas les moyens. Elle demande alors sur un ton autoritaire: "Combien vous êtes prêts à payer?". Benjamin, cherchant à la décourager, lui répond un peu gêné: "5 reais par personne". A notre grande surprise, elle accepte très enthousiaste, et nous emmène faire un tour d'horizon des monuments religieux les plus marquants de la ville haute.
D'abord l'Eglise de São Francisco, la plus opulente de Salvador et l'un des principaux monuments mondiaux du baroque portugais. Tandis que la façade extérieure ne se démarque pas particulièrement, l'intérieur est étonnamment fastueux pour un ordre ayant fait voeu de pauvreté : dorures (on parle de 800 kilos d'or), azulejos bleus, jacaranda noir (bois de palissandre) couvrent quasi intégralement les murs et les autels.
Puis la magnifique façade de l'Ordem Terceira de São Francisco. Faite de pierre calcaire taillée, elle est le seul exemple dans le pays d'un style très commun dans l'Amérique espagnole, le baroque plateresque.
Enfin l'Igreja Nossa Senhora do Rosário dos Pretos. Cette église, bien moins chargée, fut bâtie par les esclaves pendant leurs rarissimes temps de repos. C'est pourquoi la construction dura presque cent ans.
Ensuite, pour rester dans le programme culturel, nous allons chez Cubana, le glacier le plus ancien de la ville, inauguré en 1930. Leurs milk-shakes, à la banane, à la noix de coco ou au doce de leite, sont inoubliables.
Pelourinho
Samedi 29 juillet 2006. Nous partons à la découverte du quartier de jour. Le Pelourinho est formé de plus de mille maisons anciennes colorées, classées patrimoine culturel de l'humanité par l'Unesco en 1985. Il y a trois cent ans vivaient ici les maîtres des plantations, les riches commerçants et les notables. Le nom du quartier, qui signifie "pilori", tire son nom de la grande colonne de bois qui trônait autrefois sur la place principale, et où étaient attachés et fouettés publiquement les esclaves et les criminels.
Sur les places, des rodas de capoeira se forment au rythme des berimbaus, atabaques et caxixis.
sexta-feira, julho 28, 2006
Salvador da Bahia
Nous arrivons dans la soirée à Salvador. Fondée en 1549, première capitale du Brésil, la ville est aujourd'hui la scène principale de la culture afro-brésilienne.
Nous nous installons dans une auberge à l'entrée du Pelourinho, le centre historique. Malgré la fatigue qui commence à se faire sentir, nous faisons un tour dans les rues animées par de nombreux groupes musicaux traditionnels. Une bonne moqueca de camarão (sorte de ragoût de crevettes aux épices, à l'huile de palme et au lait de coco, une spécialité locale aux saveurs d'Afrique) et au lit.
Praia do Futuro
Vendredi 28 juillet. Avant de décoller pour Salvador, nous avons la matinée devant nous. Il est temps d'aller voir la plage urbaine la plus réputée de Fortaleza : la Praia do Futuro. Sur le plan ça a l'air tout près, mais encore une fois nous nous faisons avoir par les distances... Il nous faut vingt bonnes minutes de trajet dans un van pris à la volée pour arriver.
La plage fait des kilomètres de long, couverte de parasols Skol ou Brahma (les deux grandes marques de bière brésiliennes), ce qui rend difficile la prise de repères quand on va se baigner... Mais les nombreux kite-surfs colorés dans le ciel bleu, la mer agitée, les petites piscines naturelles qui se forment entre les bancs de sable la rendent néanmoins très sympathique.
Bodyboard et salade de fruits au programme, le temps passe vite.
quinta-feira, julho 27, 2006
Canoa Quebrada
Dernière étape de notre excursion, Canoa Quebrada. Cet ancien paradis hippie est un village de pêcheurs juché au sommet d'une suite de falaises, à 170 kilomètres à l'est de Fortaleza. Les rouges des falaises et des algues provoquent un contraste saisissant avec les blancs du sable et des voiles, les bleus du ciel et de l'eau. Un cadre idéal pour se repaître de langoustes fraîchement pêchées.
quarta-feira, julho 26, 2006
Cumbuco
Mercredi 26 juillet. Nous prenons un car plein de touristes beaufs pour aller à Cumbuco, un hameau de pêcheurs entouré de dunes et de lagunes, à 30 kilomètres à l'ouest de Fortaleza. Le soleil tape dur et le vent souffle fort.
Le soi-disant hameau de pêcheurs a en fait des airs de Club Med, alors nous nous empressons de partir en buggy dans le désert environnant. Notre chauffeur, à qui nous avons demandé une conduite "com emoção", s'en donne à coeur joie dans les dunes : virages serrés, accélération dans des pentes très abruptes, petits sauts, tout y passe. Nous nous cramponnons désespérément à l'arceau arrière du 4x4, les visages cinglés par le sable.
Puis pour rester dans les "sports extrêmes", nous nous essayons au sandboard : debout sur une planche de bois cirée, il s'agit de descendre tant bien que mal les dunes. Autant dire qu'en général nous ne faisons pas plus de dix mètres sans nous étaler lamentablement.